21/09/2018 - Le président sud-coréen Moon Jae-in est de retour à Séoul après une nouvelle rencontre historique, qui a pris fin le 20 septembre, le jour où l’Église fête les 103 martyrs de Corée. Le président Moon est le premier dirigeant sud-coréen à avoir pu s’adresser directement au peuple nord-coréen. « Les Coréens sont un seul peuple », a-t-il soutenu devant eux. Avant de partir, les deux dirigeants coréens ont effectué l’ascension du mont Paektu, point culminant de la péninsule.
Moon Jae-in est de retour à Séoul depuis le 20 septembre, où le 3e sommet intercoréen, qui s’est déroulé à Pyongyang du 18 au 20 septembre, a suscité beaucoup d’espoir et d’enthousiasme parmi la population sud-coréenne. La communauté chrétienne sud-coréenne est d’autant plus touchée qu’elle a fêté, le 20 septembre, les 103 Martyrs de Corée, canonisés par saint Jean-Paul II en 1984, rappelle le père Gerard Hammond, de la congrégation missionnaire américaine de Maryknoll. Celui-ci se rend régulièrement en Corée du Nord depuis les années 1960 aux côtés de la fondation Eugene Belle, qui apporte une aide médicale aux Nord-Coréens atteints de tuberculose. De Pyongyang, le président Moon a rapporté un cadeau offert par Kim Jong-un – des champignons « songyi », connus pour leur rareté – après une nouvelle rencontre historique. Le 19 septembre au soir, le président Moon a été le premier dirigeant sud-coréen à s’adresser directement au peuple nord-coréen. Il était présent lors du « spectacle de masse » organisé au stade du Premier-Mai de Pyongyang – le deuxième plus grand au monde, qui peut contenir jusqu’à 150 000 personnes. Il a également pu s’adresser à la foule après avoir été accueilli sous les ovations, lors d’un discours de sept minutes.
Le dirigeant sud-coréen avait déjà montré son respect pour la population nord-coréenne lors de son arrivée, en saluant profondément son comité d’accueil dès sa descente d’avion, un geste que les Nord-Coréens réservent pour leur dirigeant. Le 19 septembre, le président Moon a déclaré qu’il espérait que les Coréens deviennent à nouveau « un peuple », comme ils l'étaient avant la guerre, et que la péninsule coréenne puisse être libérée « définitivement » des armes nucléaires. Un autre évènement historique a eu lieu le 20 septembre. Les deux dirigeants coréens, accompagnés de leurs épouses, sont montés en haut du mont Paektu, le point culminant de la péninsule, situé près de la frontière chinoise. La montagne, connue pour sa valeur mythologique pour les Nord-Coréens (c’est là que, selon la propagande nord-coréenne, serait né Kim Jong-il, le père de Kim Jong-un).
L’espérance d’un traité de paix
Les citoyens sud-coréens ont rarement eu l’occasion de parcourir les sentiers de la partie nord-coréenne du site, contrairement au versant chinois qui est un lieu d’excursions. Pour le père Hammond, tous ces événements sont des signes qui suscitent beaucoup d’espoir : « Tous les médias en parlent. Les gens d’ici sont très heureux, parce que c’est une chance pour la paix. Et c’est tellement essentiel. Espérons qu’après toutes ces années, un traité de paix pourra être signé. » Le missionnaire souligne également que les initiatives sportives ou artistiques ont beaucoup de valeur. « Je pense que c’est important, parce que cela doit commercer par des rencontres entre les gens. Une coopération transfrontalière doit être établie, et je pense que c’est le chemin qu’ils sont en train de prendre », ajoute le prêtre. « Aujourd’hui, ce que tout le monde comprend, c’est qu’il y a davantage d’espoir pour une réconciliation entre les peuples du Nord et du Sud de la péninsule. »
La population sud-coréenne se montre très enthousiaste à propos de ces changements qui se mettent en place progressivement, et elle attend de voir ce qui va suivre durant les prochains mois, notamment à propos du dialogue avec le président Trump. Les États-Unis affirment être prêts à reprendre le dialogue à tout moment. S’il y a beaucoup d’enthousiasme du côté de Séoul, il est encore plus palpable parmi les chrétiens. L’Église sud-coréenne a toujours prié pour l’avenir de la péninsule coréenne, comme le montre une prière à Notre-Dame de la Paix écrite par Mgr Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul. Comme le rappelle le père Hammond, « le mois de septembre est dédié aux Martyrs de Corée et aujourd’hui – 20 septembre – est le jour qui leur est consacré. Cela semble vraiment providentiel que tous ces événements se déroulent le jour de cette fête. Pour moi, c’est une grande réponse à la prière. Désormais, c’est aux Coréens, et à l’Église en particulier, de tendre la main vers les Nord-Coréens en difficulté et de redoubler les efforts humanitaires en Corée du Nord. »
(Source: Églises d'Asie, le 21 septembre 2018Avec AsiaNews, Séoul)
Moon Jae-in est de retour à Séoul depuis le 20 septembre, où le 3e sommet intercoréen, qui s’est déroulé à Pyongyang du 18 au 20 septembre, a suscité beaucoup d’espoir et d’enthousiasme parmi la population sud-coréenne. La communauté chrétienne sud-coréenne est d’autant plus touchée qu’elle a fêté, le 20 septembre, les 103 Martyrs de Corée, canonisés par saint Jean-Paul II en 1984, rappelle le père Gerard Hammond, de la congrégation missionnaire américaine de Maryknoll. Celui-ci se rend régulièrement en Corée du Nord depuis les années 1960 aux côtés de la fondation Eugene Belle, qui apporte une aide médicale aux Nord-Coréens atteints de tuberculose. De Pyongyang, le président Moon a rapporté un cadeau offert par Kim Jong-un – des champignons « songyi », connus pour leur rareté – après une nouvelle rencontre historique. Le 19 septembre au soir, le président Moon a été le premier dirigeant sud-coréen à s’adresser directement au peuple nord-coréen. Il était présent lors du « spectacle de masse » organisé au stade du Premier-Mai de Pyongyang – le deuxième plus grand au monde, qui peut contenir jusqu’à 150 000 personnes. Il a également pu s’adresser à la foule après avoir été accueilli sous les ovations, lors d’un discours de sept minutes.
Le dirigeant sud-coréen avait déjà montré son respect pour la population nord-coréenne lors de son arrivée, en saluant profondément son comité d’accueil dès sa descente d’avion, un geste que les Nord-Coréens réservent pour leur dirigeant. Le 19 septembre, le président Moon a déclaré qu’il espérait que les Coréens deviennent à nouveau « un peuple », comme ils l'étaient avant la guerre, et que la péninsule coréenne puisse être libérée « définitivement » des armes nucléaires. Un autre évènement historique a eu lieu le 20 septembre. Les deux dirigeants coréens, accompagnés de leurs épouses, sont montés en haut du mont Paektu, le point culminant de la péninsule, situé près de la frontière chinoise. La montagne, connue pour sa valeur mythologique pour les Nord-Coréens (c’est là que, selon la propagande nord-coréenne, serait né Kim Jong-il, le père de Kim Jong-un).
L’espérance d’un traité de paix
Les citoyens sud-coréens ont rarement eu l’occasion de parcourir les sentiers de la partie nord-coréenne du site, contrairement au versant chinois qui est un lieu d’excursions. Pour le père Hammond, tous ces événements sont des signes qui suscitent beaucoup d’espoir : « Tous les médias en parlent. Les gens d’ici sont très heureux, parce que c’est une chance pour la paix. Et c’est tellement essentiel. Espérons qu’après toutes ces années, un traité de paix pourra être signé. » Le missionnaire souligne également que les initiatives sportives ou artistiques ont beaucoup de valeur. « Je pense que c’est important, parce que cela doit commercer par des rencontres entre les gens. Une coopération transfrontalière doit être établie, et je pense que c’est le chemin qu’ils sont en train de prendre », ajoute le prêtre. « Aujourd’hui, ce que tout le monde comprend, c’est qu’il y a davantage d’espoir pour une réconciliation entre les peuples du Nord et du Sud de la péninsule. »
La population sud-coréenne se montre très enthousiaste à propos de ces changements qui se mettent en place progressivement, et elle attend de voir ce qui va suivre durant les prochains mois, notamment à propos du dialogue avec le président Trump. Les États-Unis affirment être prêts à reprendre le dialogue à tout moment. S’il y a beaucoup d’enthousiasme du côté de Séoul, il est encore plus palpable parmi les chrétiens. L’Église sud-coréenne a toujours prié pour l’avenir de la péninsule coréenne, comme le montre une prière à Notre-Dame de la Paix écrite par Mgr Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul. Comme le rappelle le père Hammond, « le mois de septembre est dédié aux Martyrs de Corée et aujourd’hui – 20 septembre – est le jour qui leur est consacré. Cela semble vraiment providentiel que tous ces événements se déroulent le jour de cette fête. Pour moi, c’est une grande réponse à la prière. Désormais, c’est aux Coréens, et à l’Église en particulier, de tendre la main vers les Nord-Coréens en difficulté et de redoubler les efforts humanitaires en Corée du Nord. »
(Source: Églises d'Asie, le 21 septembre 2018Avec AsiaNews, Séoul)